[grand lettre= »L »]a cuisine moléculaire est à la gastronomie ce que la pornographie est à l’amour. Dixit Jean-Michel Dienst.
En pleine maturité, Jean-Michel Dienst et son fils Max restent sans conteste en dehors du bling-bling cathodique des allumés de la casserole et des farceurs de la cuisine moléculaire. Leur étoile s’accroche au délicat décor d’une auberge au charme d’antan sise dans les locaux d’une petite école de village transformée depuis plus de 20 ans en halte gastronomique par Jean-Michel Dienst.
La petite montée au départ de Marche nous conduit à cette adresse un peu improbable car comme posée sur un paysage de carte postale. Il y a de la verdure, des bois et une terrasse donnant sur un beau paysage appelant à l’apéritif provençal ou au champagne brut mais non brutal.
Cette dualité au niveau de l’apéro nous fait entrer au cœur de la dynamique de cette maison où chaque hôte (quelle que soit sa condition) est le bienvenu du moment qu’il vient animé par le bon sens du partage. Les patrons des lieux dont Jean-Michel avec sa carrure de rugbyman ne vont pas aller par quatre chemins pour vous dire que si vous n’aimez pas les fraises en juin, vous pouvez passer votre chemin.
Ici, on travaille la saison, le terroir avec une intransigeante sévérité quant à la qualité des produits. Père et Fils se battent au quotidien pour obtenir de bons produits de qualité auprès de leurs fournisseurs. Mais aussi de bons prix car la maison ne désemplit pas, attirée par l’excellent rapport qualité-prix de tous les menus servis à des prix héroïques pour un étoilé.
L’ambiance est digne des Joyeuses Tables avec Jean-Michel et Max qui sont d’accès facile, généreux dans leur cuisine et souvent un peu fantasques.